Alors que la scène politique ivoirienne est marquée par des tensions et des revendications électorales, les discussions entre la Coalition pour l’Alternance Pacifique en Côte d’Ivoire (CAP-CI) et le pouvoir en place se poursuivent à huis clos. C’est ce qu’a confirmé Mamadou Touré, ministre et porte-parole adjoint du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), lors des Rendez-vous du RHDP, une tribune politique organisée ce mercredi 4 juin 2025.

Un dialogue discret mais stratégique

Selon Mamadou Touré, ces échanges, bien que menés loin des projecteurs, visent à préserver les acquis démocratiques du pays et à garantir un processus électoral transparent. La CAP-CI, qui regroupe près de 30 partis d’opposition, a organisé un meeting le 31 mai 2025, appelant à des réformes du processus électoral et à un scrutin inclusif.

Le porte-parole du RHDP, Kobenan Kouassi Adjoumani, a réagi en affirmant que ces revendications étaient formulées « au mépris du calendrier électoral », soulignant que la liste électorale définitive est déjà disponible et que le processus ne peut être interrompu. Il a également exhorté l’opposition à « abandonner la logique du pire et la stratégie du chaos », insistant sur la nécessité d’aller vers des élections apaisées et transparentes.

Une présidentielle sous haute tension

À l’approche de l’élection présidentielle du 25 octobre 2025, les débats autour de la transparence du scrutin et de l’inclusivité des candidats restent vifs. La CAP-CI continue de plaider pour une révision de la liste électorale, tandis que le RHDP affirme que le processus est déjà bien avancé et ne peut être remis en question.

Le dialogue en cours entre les deux camps pourrait être déterminant pour l’avenir politique du pays. Reste à savoir si ces discussions aboutiront à un consensus ou si elles renforceront les clivages existants.