Un arrêté ministériel publié le 5 juin 2025 a entraîné l'annulation de 3 600 permis de conduire en raison de l'épuisement total du capital de points. Cette mesure, qui s'inscrit dans le cadre du renforcement de la sécurité routière, vise à sanctionner les conducteurs accumulant de nombreuses infractions.

Depuis l'instauration du permis à points, chaque conducteur se voit attribuer un capital initial. Toute violation du code de la route entraîne une perte de points, et une fois le solde épuisé, le permis est automatiquement invalidé. Cette décision marque une étape importante dans la lutte contre l'insécurité routière et incite les automobilistes à adopter une conduite plus responsable.

Selon les autorités, cette annulation massive découle d'une application stricte du système de points, avec une surveillance accrue des infractions graves telles que l'excès de vitesse, la conduite en état d'ivresse et le non-respect des feux de signalisation. « Il s'agit d'une mesure dissuasive pour faire comprendre que le respect des règles est essentiel à la sécurité de tous », explique un responsable du ministère des Transports.

Des voix s'élèvent toutefois pour demander une réforme du dispositif. Certains estiment qu'une meilleure sensibilisation et des formations obligatoires pour les conducteurs sanctionnés pourraient offrir une alternative à la révocation définitive du permis. Pour les automobilistes concernés, la reprise du droit de conduire nécessitera une nouvelle formation et l'obtention d'un nouveau permis, un processus qui pourrait prendre plusieurs mois.

L'annulation de ces milliers de permis relance le débat sur l'efficacité du permis à points et sur les mesures à adopter pour réduire le nombre d'accidents sur les routes ivoiriennes.