À 14 h 25 précises, ce lundi 18 août 2025, l’avion transportant la dépouille d’Alain Christophe Traoré, plus connu sous le nom d’Alino Faso, a atterri sur le tarmac de l’aéroport international de Ouagadougou. L’émotion était palpable. Ce retour tant attendu marque une étape cruciale dans une affaire qui secoue les consciences et ravive les débats sur les droits humains et la justice en Afrique de l’Ouest.

Un retour sous haute tension

Décédé en détention en Côte d’Ivoire dans des circonstances jugées suspectes, Alino Faso était une figure emblématique de l’activisme social burkinabè. Son engagement pour les causes populaires, sa voix critique et son influence sur les jeunes générations en faisaient un acteur incontournable du paysage militant régional.

Les autorités ivoiriennes avaient initialement évoqué un suicide, une version immédiatement contestée par Ouagadougou, qui exige désormais une enquête judiciaire approfondie. Le gouvernement burkinabè, en concertation avec la famille Traoré, a œuvré pour le rapatriement du corps, affirmant sa volonté d’offrir à Alino Faso des obsèques « dignes et honorables ».

Vers une vérité judiciaire ?

Dans son communiqué officiel, le gouvernement burkinabè a réaffirmé son engagement à faire toute la lumière sur cette disparition jugée « suspecte ». Il appelle la population à rester mobilisée pour la manifestation de la vérité, soulignant que l’héritage patriotique d’Alino Faso demeure « indélébile ».

Réactions et mobilisation

Déjà, des collectifs citoyens et des organisations de défense des droits humains annoncent des veillées et des marches silencieuses en hommage à l’activiste. Sur les réseaux sociaux, le hashtag #JusticePourAlinoFaso est en tête des tendances au Burkina Faso et dans plusieurs pays voisins.

Le gouvernement burkinabè promet une enquête judiciaire sur les circonstances de sa mort et souhaite que la mobilisation populaire s’intensifie pour exiger vérité et justice.

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