C’est un retour qui fait du bruit. Alassane Ouattara, président sortant de la Côte d’Ivoire, a regagné Abidjan dans la nuit du dimanche 24 août après un séjour de deux semaines en France. À 83 ans, le chef de l’État ne délègue rien : il déposera lui-même, demain mardi 26 août, son dossier de candidature pour un quatrième mandat présidentiel, au siège de la Commission Électorale Indépendante (CEI) à Cocody.

Un geste symbolique, une présence stratégique

Le président de la République a voulu marquer par sa présence personnelle l’importance de ce rendez-vous.

confie une source au sein du RHDP, son parti. Une mobilisation massive est attendue dès l’aube, avec militants et sympathisants appelés à réserver un « accueil chaleureux » à leur leader.

Un mandat sous tension

Ce quatrième mandat, qualifié de « nécessaire » par Ouattara pour garantir la stabilité nationale face aux défis sécuritaires et économiques, suscite de vives réactions. L’opposition, menée notamment par Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam, dénonce une dérive institutionnelle.

Thiam et Gbagbo : candidatures sous pression

Hier dimanche, le PDCI a déposé le dossier de Tidjane Thiam, absent physiquement en raison de sa résidence en France. Bien qu’ayant obtenu son certificat de nationalité, Thiam reste radié de la liste électorale, une décision qui alimente les tensions.
Quant à Laurent Gbagbo, son parti, le PPA-CI, prévoit de déposer sa candidature ce lundi 25 août. Radié lui aussi, l’ancien président promet une opposition ferme à la reconduction de Ouattara.

Une présidentielle à haut risque

Avec plus de trente candidatures déjà enregistrées, dont celles de figures comme Pascal Affi N’Guessan, Simone Ehivet et Jean-Louis Billon, l’élection d’octobre s’annonce comme l’une des plus disputées de la décennie. Entre exclusions, mobilisations et stratégies de terrain, le climat politique ivoirien entre dans une phase décisive.

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