Plan B interdit : Gbagbo tranche dans le vif au PPA-CI

Une onde de choc secoue les rangs du PPA-CI. Laurent Gbagbo, figure centrale du parti, a mis fin aux fonctions de deux de ses responsables, suite à la décision issue d'une communiqué rendu publique mardi 22 juillet, Kouakou Dapa Donacien et Ahilé Fernand, pour leur soutien exprimé à Ahoua Don Mello, instigateur d'une stratégie de remplacement en cas d'indisponibilité du président à la présidentielle d’octobre.
Le geste du leader historique illustre une ligne rouge clairement établie : la seule candidature admise demeure la sienne, malgré sa radiation des listes électorales. Toute allusion à un “plan B” s’apparente désormais à un acte de dissidence.
Une lettre qui fait trembler le parti
La tempête prend racine dans une note stratégique confidentielle adressée par Don Mello à Laurent Gbagbo. Fuitée sur les réseaux sociaux, cette missive suggérait une sortie de secours électorale. En retour, le parti a répliqué fermement : révocations immédiates, désaveu public, et positionnement sans équivoque.
Réactions en chaîne
Sébastien Dano Djédjé, président exécutif du PPA-CI, condamne ce qu’il qualifie de manœuvre orchestrée par des médias pro-pouvoir, et réaffirme que "la seule et unique candidature retenue est celle du président Laurent Gbagbo".
De son côté, le cabinet de Don Mello récuse toute tentative de contournement, décrivant la lettre comme une “note d’analyse” transmise en toute confidentialité, dans le cadre d’un échange stratégique vieux de quarante ans.
Un tabou brisé
Cette affaire expose un paradoxe au sein du PPA-CI : comment se préparer à une échéance majeure quand toute alternative reste politiquement inaudible ? En refusant de débattre ouvertement d’une succession, le parti s’ancre davantage dans une fidélité exclusive à son fondateur. Mais à trois mois des élections, cette position pourrait s’avérer périlleuse.
Et maintenant ?
La purge opérée par Gbagbo montre un parti en mode verrouillage. Mais elle soulève également une question cruciale : le PPA-CI peut-il faire face aux exigences démocratiques sans envisager publiquement l’après-Gbagbo ?
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