Korhogo : Le charlatan tueur arrêté, ses crimes rituels dévoilés par la police

La psychose qui rongeait Korhogo depuis des mois vient de trouver son visage. Il s'agit d’un charlatan aux pratiques occultes, arrêté après une enquête menée par la Brigade de recherche et d’intervention (BRI).
Une disparition qui lève le voile
Tout commence le 9 août à 11h54, lorsque DAGNOGO Alamory disparaît mystérieusement. Son ami, DM, confie aux enquêteurs qu’ils s’étaient rendus chez DS, un marabout réputé de la région, pour un traitement traditionnel. Mais Alamory part seul en brousse avec le charlatan… et ne revient jamais. DM, pris d’un mauvais pressentiment, s’échappe.
L’enquête s’accélère. Les forces de l’ordre remontent la piste jusqu’à Vavoua, où DS est interpellé. Après un silence pesant, il avoue. Alamory a été tué à coups de houe, son corps dissimulé sous des feuillages. Les enquêteurs découvrent la dépouille en décomposition. L’identité est confirmée par la famille.
Une spirale macabre
Le lendemain, une femme, CS, signale la disparition de son mari, vu pour la dernière fois avec DS. Le marabout avoue un second meurtre. La victime, retrouvée en juin sur la route de Ferkessédougou, est enfin identifiée.
Mais l’horreur ne s’arrête pas là. Sous pression, DS livre une liste de six autres victimes que sont Coulibaly Zietigui Zoumana, Koné Zie Moussa, Ouédraogo Ibrahim, Sangaré Mory, Ouattara Ngolo Souleymane et Ouattara Salimata.
Tous ont été tués selon le même modus operandi. Les corps sont retrouvés en brousse, identifiés grâce aux vêtements.
Sang, argent et motos volées
Le mobile ? L’argent, les téléphones, les motos… et parfois le sang. DS avoue avoir mutilé le corps de Salimata pour en extraire du sang et envoyer ses organes au Burkina Faso dans un but rituel. Une révélation horrible qui donne froid dans le dos.
Une ville sous le choc
Conduit au parquet de Korhogo, le « charlatan tueur » laisse derrière lui une ville traumatisée.
Ce drame doit interpeller davantage les autorités sur l’essor des crimes rituels en Côte d’Ivoire. Elles sont appelées à renforcer la vigilance face aux pratiques occultes meurtrières qui prévalent dans certaines régions.
Korhogo pleure ses morts. Le pays, lui, s’interroge. Jusqu’où iront les dérives mystiques ?
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