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RD Congo : Plus de 40 fidèles catholiques tués dans une attaque terroriste

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La ville de Komanda, dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), a été la cible d'une violente attaque dans la nuit du 26 au 27 juillet. Au moins 43 civils, dont des femmes, des enfants et des fidèles chrétiens rassemblés pour une veillée nocturne, ont été massacrés par des combattants des Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe armé affilié à l’État islamique (EI).

Selon un communiqué de l’armée congolaise, les assaillants ont pris pour cible une église locale où se tenait une veillée de prière. Les fidèles, pris au piège, ont été abattus sans pitié. Des maisons et des commerces environnants ont été pillés puis incendiés, aggravant une situation humanitaire déjà critique dans la province d’Ituri.

Une attaque d’une brutalité extrême


« Nous avons au moins 31 membres du mouvement Eucharistic Crusade morts, et six autres grièvement blessés. Plusieurs jeunes ont été enlevés et restent introuvables », a confié le père Aimé Lokana Dhego à l’Agence France-Presse (AFP). D’autres corps ont été retrouvés calcinés dans les décombres. Le coordinateur local de la société civile, Dieudonné Duranthabo, a lui aussi alerté sur un bilan encore provisoire : « Plus de 21 personnes ont été abattues à l’intérieur et à l’extérieur de l’église. Les recherches se poursuivent. »

Une région en proie aux violences récurrentes


L’ADF, à l’origine un groupe rebelle ougandais apparu dans les années 1990, est désormais actif dans l’est de la RDC. Il est responsable de nombreuses exactions contre les populations civiles, quelles que soient leurs confessions religieuses. Depuis son ralliement à la branche africaine de l’État islamique, connue sous le nom d’ISCAP (Province d’Afrique centrale de l’EI), l’ADF a multiplié les attaques, semant la terreur en Ituri et au Nord-Kivu.

Selon BBC Monitoring, près de 90 % des opérations de l’État islamique dans le monde sont aujourd’hui menées par des groupes affiliés basés en Afrique, dont les ADF en RDC.

La MONUSCO condamne fermement


La Mission de l’ONU pour la stabilisation en RDC (MONUSCO) a vivement condamné cette attaque dans un communiqué officiel.

« L’attaque menée par des éléments des ADF a fait au moins 43 morts civils, dont 19 femmes, 15 hommes et 9 enfants, et a causé plusieurs enlèvements. Des habitations et des commerces ont également été incendiés, aggravant encore la crise humanitaire. »

Une opération conjointe RDC-Ouganda ciblée


Pour le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole de l’armée congolaise en Ituri, cette tuerie est un acte de représailles. Il y voit une tentative de diversion visant à freiner l’opération militaire conjointe actuellement menée par les Forces armées de la RDC (FARDC) et les Forces de défense du peuple ougandais (UPDF) contre les ADF.

Malgré cette coopération régionale, les attaques se poursuivent. Le 8 juillet dernier, 47 civils ont été tués à Eringeti, toujours en Ituri, dans une autre attaque attribuée aux ADF.

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Landry Beyhima

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