Initialement prévue pour le samedi 2 août, la marche pacifique du Front commun PDCI–PPA-CI, censée marquer un tournant dans la mobilisation pré-électorale, est officiellement reportée au samedi 9 août. L’annonce a été faite le jeudi par Damana Pickass, coordonnateur général du Comité opérationnel du Front, dans un communiqué empreint de fermeté et de responsabilité.

Sécurité et indépendance : les raisons du report

Le report intervient à la suite d’une rencontre tenue le 29 juillet entre les organisateurs et le préfet d’Abidjan, qui a invoqué des contraintes sécuritaires liées aux célébrations du 65ᵉ anniversaire de l’indépendance. Une large mobilisation des forces de sécurité à Bouaké rendrait difficile l’encadrement de la marche prévue à Abidjan.

Dans un esprit républicain et convaincu du sens du devoir des Forces de défense et de sécurité, le Front commun prend acte de ce souhait et décide du report.

a déclaré Damana Pickass.

Une mobilisation intacte, une volonté affirmée

Malgré ce décalage, le Front commun tient à rassurer ses militants : la mobilisation reste entière. Les enjeux évoqués dans les actes constitutifs de la plateforme — paix, démocratie et transparence électorale — demeurent au cœur de l’action.

Ce report ne remet nullement en cause notre engagement

a insisté M. Pickass, appelant à une mobilisation calme mais résolue.

Appel à la communauté internationale

Dans un contexte marqué par des exclusions judiciaires controversées de figures majeures de l’opposition : Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam, Guillaume Soro et Charles Blé Goudé, le Front commun dénonce un climat d’intimidation et de répression orchestré par le régime RHDP.

Les partis de Gbagbo et Thiam exhortent la communauté internationale à observer de près la situation et à soutenir les efforts pour des élections transparentes et inclusives.

Une marche hautement symbolique

Le parcours prévu, du carrefour SOLIBRA à Marcory jusqu’à la place de la République au Plateau, à deux pas du palais présidentiel, incarne une volonté claire : ramener la démocratie au cœur de la République.

À moins de trois mois de la présidentielle, cette marche s’annonce comme un moment décisif pour l’opposition ivoirienne, bien décidée à faire entendre sa voix dans le respect de la légalité.

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