Le climat politique s’échauffe à Yopougon. À la suite d’une nuit de violences urbaines, le Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) monte au créneau pour dénoncer ce qu’il qualifie de “vague de répression illégale” contre ses militants. Lors d’une conférence de presse tenue ce dimanche au siège du parti à Cocody bonoumin, Sébastien Dano Djédjé, président exécutif du parti, a lancé un appel solennel à la nation et à la communauté internationale.

Une nuit de chaos, une riposte controversée

Dans la nuit du 1er août, des individus armés de machettes et de cocktails incendiaires ont semé la panique à Yopougon, incendiant un bus de la SOTRA et attaquant un véhicule de la police nationale. L’intervention des forces de sécurité a conduit à l’arrestation de plusieurs suspects. Mais parmi eux, six membres du PPA-CI ont été interpellés, dont Pascale Zaholy, députée suppléante, et plusieurs cadres locaux.

“Arrestations arbitraires” : le PPA-CI contre-attaque

Face à ces interpellations, le PPA-CI dénonce une opération ciblée et politiquement motivée. “Une vague de répression s’abat illégalement sur nos cadres et militants”, a déclaré Sébastien Dano Djédjé, pointant du doigt des arrestations “sans mandat ni notification légale”. Le parti accuse le régime en place de vouloir museler l’opposition à l’approche de l’élection présidentielle d’octobre 2025.

Ces arrestations arbitraires portent atteinte aux droits fondamentaux et à la cohésion nationale que tout le peuple ivoirien appelle de ses vœux.

a martelé l’ancien ministre de la Réconciliation nationale.

Alerte sur les libertés constitutionnelles

Le PPA-CI ne mâche pas ses mots : il met en garde contre “l’instrumentalisation de la justice et de la force publique à des fins politiques”. Le parti affirme suivre l’affaire avec “la plus grande vigilance” et se réserve le droit d’agir “pour faire obstacle à l’installation d’une dictature rampante”.

Un appel à la résistance citoyenne

Dans un message fort adressé à ses militants et à tous les Ivoiriens, le PPA-CI exhorte à ne pas céder à l’intimidation :

Ne vous laissez ni intimider ni détourner par ces actes désespérés du régime RHDP. Leur fébrilité traduit leur peur face à notre détermination collective à empêcher un quatrième mandat inconstitutionnel.

Vers une escalade politique ?

À deux mois du scrutin présidentiel, cette affaire pourrait marquer un tournant dans le climat politique ivoirien. Entre tensions sécuritaires et crispations institutionnelles, le débat sur les libertés et la transparence électorale s’impose plus que jamais.

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