Depuis plusieurs mois, la scène politique ivoirienne a été traversée par des tensions et des espoirs autour des candidatures à l’élection présidentielle. Les grands partis de l’opposition, avec à leur tête Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam, avaient promis de tout mettre en œuvre pour faire respecter la loi et contester tout obstacle juridique susceptible d’entraver leur participation.

Aujourd’hui, le Conseil constitutionnel a publié la liste définitive des candidats. Les noms de Gbagbo, Thiam et Affi N’Guessan n’y figurent pas. Cette décision officielle retire de facto la possibilité pour ces partis de participer directement à l’élection du 25 octobre 2025.

Face à cette réalité, plusieurs questions se posent : comment ces partis et leurs militants vont-ils réagir ? Quels moyens leur resteront-ils pour influencer le processus politique ?

Sur le plan légal, la situation est claire : il n’existe plus de voie pour que Laurent Gbagbo ou Tidjane Thiam soit candidat cette année. Le Conseil constitutionnel est l’ultime instance en matière de validation, et sa décision est définitive pour ce scrutin.

Pour autant, leur rôle politique ne disparaît pas. Même absents du bulletin de vote, ces leaders peuvent mobiliser leurs militants, soutenir des candidats alliés ou encore façonner le débat politique et médiatique autour de l’élection. La bataille se déplace donc vers la stratégie et la mobilisation, avec un œil sur les échéances futures.

L’élection présidentielle de 2025 s’ouvre donc dans un contexte inédit : certains grands partis de l’opposition sont hors course, et le paysage politique est remodelé. La vraie question qui reste est celle de la réaction des électeurs et de l’opposition face à cette configuration nouvelle.

Delph Bah, Analyste politique & Éveilleur des consciences

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