SANTE

Abidjan sonne l’alerte : climat et maladies infectieuses, un cocktail explosif pour l’Afrique

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Le 9ᵉ Congrès de la Société africaine de pathologies infectieuses (SAPI), ouvert le 4 septembre 2025 à Abidjan, s’impose comme un véritable carrefour stratégique pour la santé publique africaine. Pendant trois jours, experts, décideurs et praticiens se penchent sur une équation de plus en plus urgente : comment freiner la propagation des maladies infectieuses dans un contexte de bouleversements climatiques accélérés.

Climat, vecteurs et épidémies : une réalité déjà palpable


Le Pr Serge Paul Eholié, président de la SAPI, n’a pas mâché ses mots.

Le changement climatique n’est plus une menace abstraite, c’est une réalité sanitaire


a-t-il déclaré en ouverture. Paludisme et dengue persistent désormais toute l’année en Côte d’Ivoire, tandis que le choléra refait surface dans 19 pays d’Afrique de l’Ouest et centrale. Pire encore, de nouveaux agents pathogènes émergent, portés par des vecteurs dont les habitats s’étendent avec la hausse des températures.

Des défis sanitaires à la hauteur des enjeux climatiques


Parmi les priorités identifiées figurent la lutte contre la résistance antimicrobienne, la baisse des financements internationaux pour les grandes pandémies et la pénurie criante de spécialistes en infectiologie. Le chiffre est très insuffisant : seulement 112 infectiologues pour tout le continent. Face à cette urgence, un fonds de 250 millions F CFA a été débloqué pour soutenir la formation, et le Fonds de lutte contre le sida élargi pour mobiliser jusqu’à 150 milliards.

Engagement politique et virage écologique


Le ministre de la Santé, Pierre Dimba, a réaffirmé l’engagement du gouvernement ivoirien. Une loi sur le climat a été adoptée, une commission nationale mise en place, et des mesures concrètes annoncées : intégration de l’écologie dans les politiques de santé, déploiement des énergies renouvelables dans les hôpitaux et adaptation des cursus médicaux aux enjeux environnementaux.

Un appel à la solidarité continentale


Mme Kandia Camara, présidente du Sénat, a clôturé la cérémonie en saluant la mobilisation des experts et en appelant à une gouvernance intégrée.

Le changement climatique agit comme un amplificateur de risques. Il est temps de bâtir une résilience sanitaire et environnementale durable, ensemble.

a-t-elle martelé.

Vers une Afrique plus résiliente


Au-delà des constats alarmants, le congrès vise à formuler des recommandations pour orienter les politiques publiques, renforcer la coopération scientifique et améliorer les systèmes de santé. Un signal fort que l’Afrique ne veut plus subir, mais anticiper et agir.

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Salès Kouassi

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