POLITIQUE

Burkina Faso : Inauguration du mausolée Sankara, nouveau symbole de résistance face au néocolonialisme

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Ouagadougou a vibré le 17 mai 2025, sous le fracas des 21 coups de canon qui saluaient une mémoire enfin honorée. Le Burkina Faso inaugure le Mausolée du Capitaine Thomas Sankara et de ses 12 compagnons, 42 ans jour pour jour après l'assassinat de celui qu'on surnommait "le président le plus pauvre du monde".



L'infrastructure sobre et élégante, mêlant pierres locales et espaces ombragés, accueille désormais les sépultures de Sankara et de ses 12 compagnons assassinés. Plus qu'un simple tombeau, ce lieu est appelé à devenir un sanctuaire citoyen pour les nouvelles générations, première étape d'un vaste mémorial en construction.

La cérémonie a rassemblé une constellation de figures africaines autour du Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo. Parmi les invités de marque : Ousmane Sonko du Sénégal, Allah-Maye Halina du Tchad, et les représentants de la famille de Jerry Rawlings, ancien président ghanéen.

Les rues de Ouagadougou, fraîchement rebaptisées aux noms des 13 martyrs, témoignent d'une volonté politique claire : ancrer dans le quotidien des Burkinabè l'héritage révolutionnaire et anti-impérialiste.

"Ce 17 mai est un symbole : celui du refus de la domination impérialiste, du néocolonialisme et de leurs avatars", a proclamé le message gouvernemental lu par le Premier ministre. Une déclaration qui trouve un écho particulier dans un contexte régional marqué par les aspirations souverainistes et la remise en question des influences occidentales.
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Mariam Soro

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