Côte d'Ivoire/ Interview exclusive: Zota, l'actrice brise le silence : « Mon nom m’a été donné par Akissi Delta »

Actrice emblématique du petit écran ivoirien, Goué Germaine alias Zota, revient sous les projecteurs à travers cette interview accordée à Inforelayeur.net. De ses débuts au théâtre jusqu'à la polémique autour de son nom d’artiste, elle se livre sans détour.
Qui est Zota ?
Zota, bonjour ! Pour nos lecteurs, qui est Zota ?
À l’état civil, je suis Goué Germaine. Je suis Yacouba, actrice, comédienne.
Retour sur scène
Cela fait un bon moment qu’on ne t’a pas vue sur les écrans. Quelle est ton actualité ?
Non, je suis toujours là. La preuve, tu me vois en pleine forme ! (elle se regarde en riant). En cinéma ou au théâtre, quand on te sollicite et qu’on s’accorde sur le cachet, tu acceptes. J’ai récemment participé à plusieurs tournages qui sont encore en attente de diffusion.
Des débuts marqués par la passion
Comment es-tu arrivée au cinéma ?
J’ai commencé très jeune par le théâtre à l’école. J’ai joué un rôle marquant dans une pièce pour un monsieur vivant en Europe. Cela a été bien accueilli, ce qui m’a motivée à continuer. Puis j’ai rejoint la série *Qui fait ça ?*. Le réalisateur Guedegba Martin a détecté des lacunes dans ma diction et m’a conseillé de me former à l’INSAAC, ce que j’ai fait.
La polémique autour du nom "Zota"
Récemment, ton nom a fait l’objet d’un buzz. Une danseuse de Serge Beynaud l’utilise également. D’où vient ton nom de scène ?
C’est Akissi Delta qui me l’a donné. À mon arrivée dans la série *Qui fait ça ?*, elle m’a demandé de proposer un nom autre que Germaine. J’ai suggéré plusieurs et elle a choisi *Zota*. En Yacouba, cela signifie « il faut penser, réfléchir avant de parler ou d’agir ». Je m’identifie totalement à ce sens.
Une situation mal vécue
Comment as-tu appris que quelqu’un d’autre utilisait ce nom, et comment l’as-tu vécu ?
C’était pendant une prestation de Serge Beynaud. J’ai entendu “Zota eh !” et j’ai trouvé cela étrange car nous n’avons jamais travaillé ensemble. On m’a dit que c’était une danseuse. Au début, je pensais que c’était passager, mais elle a continué à utiliser ce nom sans jamais me contacter. Pourtant, Beynaud sait très bien qu’une actrice porte déjà ce nom. J’ai saisi la justice, qui m’a renvoyée au Burida. Là-bas, ils ont reconnu que j’étais la seule enregistrée avec ce nom.

Une affaire laissée en suspens
Et après ?
J’ai abandonné. Il y a trop d’enjeux. Serge Beynaud a les moyens, moi non. Je ne connais pas personnellement la danseuse, on a juste échangé par téléphone. Aujourd’hui, je préfère me concentrer sur l’essentiel : je suis en vie.
L’essor de l’humour ivoirien
Quel regard portes-tu sur l’humour qui prend de plus en plus de place dans les arts en Côte d’Ivoire ?
L’humour n’était pas enseigné comme discipline à part entière à l’INSAAC. Mais aujourd’hui, il occupe une place importante. Il faut saluer ces jeunes talents qui font rire tout en transmettant des messages forts.
Entretien réalisé par Landry Beyhima
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