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Côte d'Ivoire-Foot / Kuyo claque la porte, la FIF joue au préfet, l’Africa rate encore le but

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Après le report de l'Assemblée Générale de l'Africa Sport d'Abidjan, Rash N'Guessan Kouassi, journaliste sportif à Radio Côte d'Ivoire, a réagi via sa chaîne web.
Voici l'intégralité de ses propos.


Il y a une équipe qui broie du noir


Je me suis mis en noir pour la choquer. L'Africa Sport n'aime pas le noir, pas pour faire allusion à son rival de tous les jours. Ce club broie effectivement du noir. L'Assemblée Générale ordinaire annoncée à grand pas n'a pas pu se tenir. Une décision de la Fédération est venue freiner net l'ardeur de Kuyo Téa Narcisse et de ses membres du comité exécutif. Ce que nous pourrons retenir, c'est que c'est une véritable odyssée.

Avant et pendant l'AGO


Le COMAMAS, une association de supporteurs dirigée par un certain Konan, porte plainte contre l'Africa pour dysfonctionnement du club.

La Fédération convoque Kuyo Téa. Il claque la porte, estimant que ce sont les affaires internes de l'Africa, et convoque ses membres pour l'Assemblée Générale du dimanche 29 juin dernier.

Babou Eric, candidat à la présidence du club, envoie un commissaire de justice pour intercéder afin qu'il n'y ait pas cette Assemblée. Il est chassé comme un mal propre. Les Membres Associés Mobilisés (MAM) demandent à ce huissier d'aller s'occuper de son cabinet et non de l'Africa.

Ça chauffe dans la salle, et la Fédération va intervenir de manière vigoureuse, laissant entendre que cette Assemblée ne peut se tenir. Comme surprise, les membres statutaires vont brandir le carton rouge pour marquer leur accord au report de l'AG.

Quatre ans que ça dure, la FIF outrepasse ses pouvoirs


Il y a problème. Depuis quatre ans selon nos enquêtes, l'Africa Sport était dans un véritable état d'anormalité.
En effet, dans son article 7, l'Africa élit un président. Ce dernier est élu concomitamment et au même titre que le contrôleur général et le superviseur général. Le premier fait office de financier et l'autre est un médiateur en quelque sorte. Mais, depuis le 28 novembre 2021, M. Kuyo dirige seul sous le regard complice de la FIF.

Aujourd'hui, comme par enchantement, notre Fédération se transforme en Ministère de l'Intérieur en intervenant dans une Assemblée. Ce n'est pas son rôle. L'Africa Sport gérait ses statuts internes et non des statuts liés à la Fédération.

La FIF n'a pas le droit d'interférer dans une Assemblée Générale. Ce n'est pas son droit. Là où elle peut intervenir, c'est lorsqu'un club outrepasse les textes de la Fédération. Mais ici, l'élection d'un contrôleur et d'un superviseur ne fait pas partie de ses textes. C'est une ingérence grave et un précédent qui pourrait faire tâche d'huile.

Une autre AG avec ou sans Kuyo, mais quand et comment ?


L'Africa Sport va donc être obligé d'aller à une autre Assemblée. Mais à quelle date ? On le saura certainement dans les prochains jours.

Pour l'heure, Kuyo Téa Narcisse a été désavoué par ses pairs. Va-t-il partir avec la rancœur ? Le karma se place encore sur la tête de ce pauvre aiglon.

À l'Africa, on n'a jamais célébré les anciens dirigeants. À l'Africa, l'enfant est né, l'enfant fait tout, on tue l'enfant et on n'en parle plus. C'est comme ça à l'Africa. Ils sont tous partis : 19 présidents fâchés avec le cœur qui boue à 100 degrés.

La rancœur est tenace, et ce karma fait que ce club est parti pour être de manière spirituelle dans une situation inconfortable.

À cette allure, si Kuyo part sans l'approbation de ses pairs, sans une sortie honorable, il partira aussi avec la rancœur. Rancœur plus rancœur, l'Africa Sport pourrait se retrouver dans le championnat de Ouragahio ou de Guibéroua.
À suivre cette affaire vert et rouge qui ne fait que commencer.

Source : Rash TV

Retranscription et titre 
de Inforelayeur

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Africa Sports : 19 présidents fâchés, 0 médaille pour la FIF

Ils tombent comme des feuilles à l’automne. À l’Africa Sports, on ne dirige pas un club, on brave une malédiction. Dix-neuf présidents au compteur. Dix-neuf départs en silence, en colère ou en chute libre. Ici, on ne fête pas les anciens dirigeants, on les efface avec l’élégance d’un mauvais coup franc.

Dernier en date : Kuyo Téa Narcisse. Homme fort devenu cible mouvante. Il a voulu tenir une Assemblée Générale, comme on tente une percée en terrain miné. Mal lui en a pris. En face, la Fédération Ivoirienne de Football, soudainement zélée, s’est rappelée qu’elle avait un sifflet à faire entendre. Résultat ? AG annulée, crise renforcée, et un Kuyo désavoué comme tant d’autres avant lui.

Mais ce qui amuse – ou attriste, selon l’humeur – c’est la posture de la FIF. Tantôt spectatrice quand le club glisse vers l’amateurisme, tantôt arbitre improvisé quand il s’agit d’étouffer une réunion. Une Fédération qui veut gérer les Assemblées, les émotions, les nominations… et bientôt peut-être les prières des supporteurs.

À l’Africa, on parle de karma. Mais si karma il y a, il a un maillot vert et rouge et une carte de membre à la FIF. Chaque tentative de redressement se transforme en chute spectaculaire. À ce rythme, le prochain président devrait prêter serment dans un bunker, entouré d’un marabout, d’un commissaire de justice et d’un médiateur spirituel.

En attendant, le club continue de broyer du noir, version premium. Car pendant que les présidents tombent, la FIF, elle, tient la corde. Et personne ne sait si c’est pour tirer le club vers le haut… ou pour l’étrangler doucement.

La Rédaction

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