Un ralliement de taille pour le Parti des Peuples Africains Côte d'Ivoire (PPACI). À seulement trois mois du scrutin d’octobre, Israël Daniel Kouassi, président du Mouvement des Générations Conscientes en Marche (GCM), a officiellement suspendu sa candidature. Il a annoncé dans la foulée son adhésion au mouvement « Trop c’est trop », porté par l’ancien président Laurent Gbagbo.

Un choix motivé par « l’intérêt supérieur de la Nation »

Devant un parterre de journalistes et de militants, M. Kouassi a justifié mardi dernier lors d'une conférence de presse, sa décision par la nécessité de "fédérer" les forces progressistes face aux injustices sociales croissantes. Il a salué l’engagement du mouvement « Trop c’est trop » qui, à l'en croire, incarne une volonté populaire de rupture avec les "logiques" politiques de conservation du pouvoir au détriment du peuple.

L’heure n’est plus aux ambitions personnelles, mais à la construction d’un front uni pour refonder la République sur des bases éthiques et sociales solides.

a-t-il déclaré.

Un renfort stratégique pour Gbagbo

Ce ralliement est perçu par de nombreux observateurs comme un signal fort dans la recomposition des alliances autour de l’ex-chef de l'Etat Laurent Gbagbo. Le mouvement « Trop c’est trop », né selon son initiateur, d'un vaste mécontentement populaire et soutenu par plusieurs figures de la gauche radicale, se positionne comme une alternative aux partis traditionnels.

Avec Daniel Kouassi, le mouvement gagne un profil jeune, dynamique, et proche des aspirations des nouvelles générations. Il s’agit aussi d’un coup de projecteur sur le Mouvement GCM, qui jusqu’ici évoluait à la marge de la scène électorale.

Une candidature symbolique, une posture stratégique

Israël Kouassi, malgré une base militante modeste, avait su capter l’attention avec un discours axé sur la conscience civique, la jeunesse et la justice sociale. Son retrait volontaire pourrait être interprété comme une tentative d’obtenir un rôle dans une éventuelle coalition post-électorale, voire dans un gouvernement d’union.

En attendant octobre...

Ce repositionnement politique ouvre une nouvelle séquence dans la campagne présidentielle. Alors que les candidatures se multiplient, les alliances se nouent et se dénouent, la dynamique « Trop c’est trop » semble vouloir capitaliser sur le rejet d’un système perçu comme figé.

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