Ce samedi 9 août 2025, la commune de Yopougon a vibré au rythme d’une mobilisation populaire sans précédent. Reprogrammée après une annulation initiale, la marche du Front Commun a tenu toutes ses promesses, rassemblant une foule hétéroclite et déterminée sur l’itinéraire qui part de l'ancien cinéma Saguidiba jusqu’à l’espace Figayo. Objectif affiché : exiger une élection inclusive, apaisée et rejeter catégoriquement une nouvelle candidature du président Alassane Ouattara.

Une mobilisation massive et festive

Dès les premières heures, les rues de Yopougon se sont remplies de milliers de marcheurs venus de tous les horizons : militants, hommes et femmes politiques, membres de la société civile, simples citoyens, jeunes et vieux, handicapés, non-voyants, tous unis dans une même ferveur. Les chants à la gloire de Laurent Gbagbo ont rythmé la marche, ponctués de slogans hostiles au pouvoir en place : « Non au 4ᵉ mandat ! », « Gbagbo ou rien ! », « ADO, il est temps de partir ! »

Parmi les voix qui se sont élevées dans la foule :

Koné Fatima :

Trop c’est trop, ADO, merci pour ta participation, nous qui t’avons envoyé au pouvoir, nous te demandons de partir.

N’cho Z. :

Il est clair que ADO doit partir. Regardez la foule debout contre lui ! Même si on nous donne tout le grand Abidjan, nous allons remplir !

Cissé :

Je suis en colère contre le président Alassane Ouattara. ADO, pardon, il faut partir.

Kouamé :

Trop c’est trop, ADO, nous sommes fatigués.

Seka Jacques :

Monsieur le président, tu dis tu fais ponts et autres, ok. On a vu, c’est vrai, mais on te demande de partir.

Un message politique clair : pour une élection inclusive et apaisée.

Au-delà des slogans, les revendications étaient précises : une élection ouverte à tous les acteurs politiques, la réintégration des personnes radiées des listes électorales et, surtout, le rejet de toute tentative de prolongation du mandat présidentiel actuel.

Présence remarquée des leaders politiques

La marche a été marquée par la participation active de plusieurs figures politiques majeures, qui ont tenu à marcher aux côtés des citoyens :
Pascal Affi N’Guessan, président du Front Populaire Ivoirien (FPI), en tête de cortège. Georges Armand Ouégnin, président de Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté (EDS). Plusieurs cadres du PPA-CI et du PDCI. D'une part, Sébastien Dano Djédjé, président exécutif, et Jean Gervais Tchéidé, secrétaire général du parti de Laurent Gbagbo. D'autre part, Noël Akossi Bendjo, membre influent du parti de Tidjane Thiam. Les organisateurs de la marche étaient également au rendez-vous, menés par l’honorable Dia Houphouët.

Une marche qui marque un tournant

La marche du 9 août restera gravée dans les mémoires comme un moment fort de la vie politique ivoirienne. Elle témoigne d’un ras-le-bol populaire et d’une volonté de changement profond. Le message est clair : le peuple veut une démocratie vivante, inclusive et tournée vers l’avenir. Il convient de noter que l'événement s'est déroulé dans la discipline et l'ordre.

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