Violences à Yopougon : Lida Kouassi et Boubacar Koné déférés au tribunal d'Abidjan

À deux mois de la présidentielle, le climat politique ivoirien s’enflamme. Le procureur de la République près le tribunal de première instance d’Abidjan a annoncé l’ouverture d’une information judiciaire contre deux figures du PPA-CI, Lida Kouassi Moïse et Koné Boubacar, accusés d’avoir orchestré des violences à Yopougon le 1er août dernier.
Selon le communiqué officiel, une attaque coordonnée aurait été menée par une « horde d’individus encagoulés et armés de machettes, gourdins, armes à feu et cocktails incendiaires ». Bilan : un bus de la SOTRA incendié, un véhicule de la Police nationale dégradé, des agents molestés, et des locaux de la CEI ainsi que l’annexe de la mairie de Yopougon Niangon à gauche saccagés.
Des noms, des aveux, des mandats de dépôt
L’enquête a conduit à l’arrestation de plusieurs individus, dont Kouame Josué alias « Général Frazaho », Zoh Inza alias « Zoulou », et Gnegbré Kado Jean-Claude alias « Jaguar ». Ces derniers auraient reconnu avoir agi sur instruction de Lida Kouassi et Koné Boubacar, présentés comme les cerveaux d’un mouvement insurrectionnel piloté depuis l’étranger.
Le parquet est formel : les faits relèvent d’« acte terroriste, complot contre l’autorité de l’État, participation à un mouvement insurrectionnel, dégradation volontaire et incendie de véhicule appartenant à autrui ». Les suspects ont été déférés le lundi 11 août à la Section antiterroriste du tribunal d’Abidjan, sous mandat de dépôt.
Le PPA-CI contre-attaque : « harcèlement judiciaire et politique »
Face à ces accusations, le PPA-CI hausse le ton. Lors d’une conférence de presse tenue au siège du parti, Sébastien Dano Djédjé et Justin Koné Katinan ont dénoncé un « harcèlement judiciaire et politique » visant à « museler l’opposition » à l’approche du scrutin du 25 octobre 2025. Ils pointent du doigt la candidature controversée du président Alassane Ouattara, qu’ils jugent « anticonstitutionnelle ».
Le parti conteste la légalité des témoignages, affirmant que les personnes arrêtées ont été maintenues « au secret » sans assistance juridique, rendant leurs déclarations « sans valeur légale ».
Alors que la tension monte dans les rangs politiques, on s'achemine vers une bataille judiciaire, entre accusations de complot et dénonciations de répression.
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