POLITIQUE

Mélenchon s’invite dans le débat ivoirien : «La France ne doit plus se mêler des élections en Côte d'Ivoire»

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Le paysage politique ivoirien, déjà en ébullition à l’approche de la présidentielle du 25 octobre, vient de recevoir un coup de projecteur inattendu : celui de Jean-Luc Mélenchon. Le leader de La France insoumise, figure emblématique de la gauche française, a pris position ce lundi 11 août en faveur de l’opposition ivoirienne, dénonçant la candidature controversée du président Alassane Ouattara à un quatrième mandat.

Un tweet qui fait trembler les lignes diplomatiques


Sur le réseau social X (anciennement Twitter), Mélenchon a publié un message sans détour :

Soutien au peuple ivoirien démocratique qui refuse la présidence à vie d'Alassane Ouattara, exige la relaxe des opposants et le rétablissement de leurs droits à la candidature. La France ne doit plus se mêler des élections en Côte d'Ivoire.


Ce soutien intervient au lendemain de la marche massive organisée à Yopougon par le Front commun PDCI-PPA-CI, qui rassemble les principales forces d’opposition. Objectif : dénoncer l’exclusion de figures politiques majeures comme Laurent Gbagbo, Guillaume Soro, Charles Blé Goudé et Tidjane Thiam, tous écartés du processus électoral pour des raisons judiciaires jugées partisanes.

Une mobilisation populaire en pleine montée de tension


La marche du 9 août, qualifiée d’« avertissement » par ses organisateurs, a mis en lumière les revendications de l’opposition : réforme de la Commission électorale indépendante (CEI), révision de la liste électorale, et réintégration des candidats exclus. Le climat politique est électrique, et la rue semble vouloir peser sur le calendrier électoral.

Un message clair à l’Élysée


En appelant Paris à cesser toute ingérence, Mélenchon relance un vieux débat : celui des relations franco-ivoiriennes, souvent accusées de néocolonialisme, surtout en période électorale. Si la France reste un partenaire économique et diplomatique majeur, sa posture politique est régulièrement scrutée et critiquée par une partie de l’opinion ivoirienne.

Ouattara défend sa position


Face aux critiques, le président sortant Alassane Ouattara justifie sa candidature par la nécessité de garantir la stabilité du pays dans un contexte de « menaces sécuritaires, économiques et monétaires sans précédent ». Le RHDP, son parti, appelle l’opposition à jouer selon les règles et à présenter des candidats éligibles.

Vers une présidentielle sous haute tension


À deux mois du scrutin, la Côte d’Ivoire s’engage dans une séquence politique décisive. Entre mobilisations populaires, exclusions judiciaires et interpellations internationales, le pays semble à la croisée des chemins. Et désormais, même les voix venues de l’Hexagone s’invitent dans le débat.

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ARTICLE RÉDIGÉ PAR
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Salès Kouassi

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