France : le mouvement "Bloquons tout" paralyse le pays après la nomination de Sébastien Lecornu comme Premier ministre

Au lendemain de la démission du gouvernement de François Bayrou et de la nomination de Sébastien Lecornu comme Premier ministre, la France a vécu une journée de tension extrême, ce mercredi 10 septembre 2025. Le mouvement "Bloquons tout", à l’origine des appels à la mobilisation, a tenu parole : dans plusieurs grandes villes, des milliers de manifestants, estimés à plus de 200 000 personnes selon le ministère de l’Intérieur, sont descendus dans la rue pour exprimer leur rejet d’une "continuité du macronisme" et protester contre "les conditions de vie de plus en plus dégradantes".
Selon BFMTV et plusieurs autres médias occidentaux, dès l’aube, des blocages ont été signalés sur de nombreux axes routiers et autoroutiers, notamment autour de Paris, Lyon, Lille et Marseille. Des dépôts pétroliers et des gares ont également été ciblés, entraînant des perturbations dans les transports en commun et dans le trafic ferroviaire. À Paris, plusieurs stations de métro ont été fermées temporairement tandis que des rassemblements massifs occupaient les places de la République et de la Bastille.

La journée a rapidement tourné à l’affrontement, rapporte le même média. Dans la capitale, des barricades ont été dressées, des feux de poubelles allumés et des vitrines endommagées. Les forces de l’ordre, fortes de plus de 80 000 hommes, ont répondu par des tirs nourris de gaz lacrymogènes et des charges répétées pour disperser les manifestants. Selon le ministère de l’Intérieur, plus de 550 interpellations ont eu lieu dans l’ensemble du pays et une trentaine de policiers ont été légèrement blessés. Côté manifestants, les associations recensent plusieurs dizaines de blessés.
À Marseille, le port a été partiellement bloqué par des dockers en soutien au mouvement, tandis qu’à Lyon, des affrontements particulièrement violents ont opposé de jeunes manifestants aux CRS dans le quartier de la Guillotière. Nantes et Toulouse ont également connu des scènes de guérilla urbaine en fin de journée, a indiqué la chaîne de télévision.
La classe politique s’est immédiatement emparée de la situation. Jean-Luc Mélenchon a salué "la détermination populaire face à un pouvoir qui s’entête à tourner en rond avec les mêmes visages", tandis que Marine Le Pen a dénoncé "le chaos provoqué par un président qui refuse d’écouter le pays réel". Olivier Faure, de son côté, a appelé à "la responsabilité", exhortant l’exécutif à "changer de cap" tout en condamnant "les débordements violents qui discréditent la mobilisation sociale".
Dans un communiqué, Matignon a justifié la nomination de Sébastien Lecornu comme un gage de "stabilité et de fermeté dans un contexte politique exigeant". Mais la journée du 10 septembre révèle déjà l’ampleur du défi : le nouveau chef du gouvernement entame son mandat sous une contestation sociale inédite depuis les grandes mobilisations des Gilets jaunes.
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