Alors que les cris d’enfants résonnent à nouveau dans les cours d’école, une autre bataille se joue en coulisses : celle du juste prix des fournitures scolaires. En Côte d’Ivoire, la rentrée 2025-2026 s’ouvre sous le signe de la rigueur, avec une offensive musclée de la Brigade de Contrôle Rapide (BCR) contre les commerçants qui gonflent les tarifs des manuels et outils pédagogiques.

Une opération coup de poing contre la hausse des coûts des fournitures

Le 9 septembre dernier, la BCR a déployé ses inspecteurs dans les librairies et boutiques d’Abidjan et de l’intérieur du pays, pour traquer les hausses abusives sur les livres, cahiers, stylos et ensembles géométriques. Sous la houlette du ministère du Commerce et de l’Industrie, cette brigade veille au grain, armée de l’article 25 de l’ordonnance n°2013-662 sur la concurrence.

Résultat : plusieurs points de vente ont été épinglés pour non-affichage des prix ou surfacturation. Les contrevenants risquent gros, des amendes allant de 100 mille à 5 millions Francs CFA. Et pour renforcer la vigilance citoyenne, deux lignes sont ouvertes : le numéro vert 1343 et le WhatsApp 05 00 55 55 55.

Fin de la vente sauvage dans les écoles

La ministre de l’Éducation nationale, Mariatou Koné, a elle aussi sonné la cloche de la discipline. Lors de sa tournée inaugurale au Lycée moderne d’Angré et au Groupe scolaire Syninfo, elle a rappelé une règle stricte : la vente de manuels scolaires dans les établissements est interdite. Une mesure saluée par les parents, souvent pris au piège de tarifs excessifs à la veille des cours.

Autre annonce phare : les manuels agréés doivent être utilisés pendant au moins quatre ans. Une décision qui allège les dépenses et freine le gaspillage.

Vers une rentrée plus équitable

Entre contrôles renforcés, sanctions dissuasives et mobilisation citoyenne, l’État ivoirien veut garantir une rentrée scolaire accessible à tous. Les parents sont appelés à jouer leur rôle de vigie, et les commerçants à respecter les règles du jeu.

Cette rentrée n’est pas seulement celle des élèves, mais aussi celle de la justice économique. Et cette année, les cahiers ne seront pas les seuls à être passés au crible.

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